Derrière la machine...il prend la main
Au CFAI (Centre de formation d'apprentis de l'industrie) de Cournon d'Auvergne, Mickaël Le Bras a trouvé ce qu'il cherchait depuis longtemps.
Le jeune homme aime son nouvel équilibre. Du côté de son planning mensuel, la mécanique est bien huilée : deux semaines de formation et deux semaines de travail au sein de la filière Limagrain Céréales Ingrédients.
« C'est une manière de continuer mon apprentissage ! »
« Pour moi, c'est vraiment l'idéal ! Je suis à la fois en bureau d'étude et à la maintenance, directement sur le terrain. C'est une manière de continuer mon apprentissage ! »
Car cet amateur de force athlétique le sait, à l'avenir, il sera l'homme derrière la machine.
Des gros bras donc mais aussi une tête bien faite au service de la chaîne de production.
« Nous pouvons travailler pour une entreprise ou des sous-traitants. Ces derniers nous confient leurs besoins par rapport à une machine et on essaie de répondre favorablement à cette demande. Il peut s'agir de concevoir une machine ou simplement d'effectuer des réglages, notamment en ce qui concerne la sécurité ».
D'où l'importance d'étudier le fonctionnement des appareils, de s'intéresser à chaque pièce de l'ensemble, de maîtriser les logiciels 3D permettant de matérialiser ses dernières, de réaliser des tests en conditions etc.
L'art de se rattraper aux branches
Mais avant de mettre les machines à l'épreuve, c'est d'abord son parcours qui l'a forgé.
C'est avec un stage de 3 e chez un électricien que la flamme a jailli chez Mickaël.
Ce qui le conduit, tout naturellement, en 2009 a intégré un Bac Pro électrotechnique au lycée Camille-Claudel de Clermont-Ferrand. Un premier pas dans l'industrie qui le passionne un peu plus chaque jour.
Un stage dans le câblage d'armoire à l'été 2010 ne fera qu'attiser sa passion.
Et c'est là qu'interviennent les premiers grains de sable dans la machine. Sa demande de BTS est rejetée par le lycée La Fayette de Clermont-Ferrand et il échoue de peu aux tests d'entrée du BTS CRSA du CFAI de Cournon d'Auvergne.
« Peu de temps après le CFAI m'a rappelé. Les responsables voulaient bien me donner une chance d'intégrer la formation à condition de passer par une remise à niveau ».
Qu'à cela ne tienne, l'élève s'exécute et travaille d'arrache-pied, seul dans l'atelier de l'établissement, durant ses vacances d'été. Il décroche également le dernier ticket d'alternance à Limagrain. Ouf ! Désormais son appétit est son moteur… et il tourne à plein régime !
Simon Rigal
(Article publié dans La Montagne le 21/10/2014)